La couleuvre vipérine n’est pas la plus commune des couleuvres du site, elle est même plutôt rare. Spécialiste des milieux humides et aquatiques, elle souffre de la confusion possible avec la Vipère aspic, mais est très craintive et particulièrement placide.
Présentation de l’espèce
La Couleuvre vipérine est répartie sur l’ensemble des abords du Rhône et de ses affluents (notamment sur les plages de galets qui bordent le Rhône) qui représentent d’indispensables corridors (trame bleue) dont elle est entièrement dépendante. En raison de ses exigences écologiques, la Couleuvre vipérine est contactée uniquement sur plusieurs types d’habitats humides : sur les lisières de prairies et zones ouvertes bordant le Rhône et le canal, dans la lône Table Ronde et à proximité des mares pédagogiques. L’aptitude de la Couleuvre vipérine aux déplacements aquatiques lui confère une bonne capacité de dispersion, cependant elle demeure plutôt discrète sur le territoire.
- Population dans l’espace naturel : une petite dizaine d’individus relevée en 2021, certainement plus
- Statut régional de conservation : LC (préoccupation mineure)
- Statut national de conservation : NT (quasi menacée)
- Protection nationale : loi 2021
- Directive habitats annexe III
- Taille : jusque 70 cm pour le mâle et 100 cm pour la femelle
Répartition / Habitat
Elle demeure la couleuvre française la plus aquatique. Elle vit dans les cours d’eau et leurs alentours, elle est également bien présente dans les zones d’eau calme du Rhône (lône), sur les berges du fleuve et dans les mares, sans pour autant être abondante. Cependant nous manquons de données à l’échelle du département. La Couleuvre vipérine apprécie les berges où la végétation est dense car elle y trouve de nombreux abris, plutôt caillouteuses, si possible riches en galets, qui lui servent à la fois de refuges et de placettes d’ensoleillement favorables à sa thermorégulation.
Régime alimentaire
Active le jour, elle va fréquemment à l’eau nageant en surface la tête hors de l’eau ou en apnée où elle peut rester plusieurs minutes sans remonter. Son alimentation se compose principalement de vertébrés aquatiques tels que des poissons, alevins, amphibiens (adultes, larves ou têtards).
Menaces, préservation et suivi
Menaces
- Destruction volontaire (souvent confondue avec la Vipère aspic. Attention, les deux espèces sont protégées !)
- Dégradation et disparition de son habitat
- Emploi de pesticides
- Manque de proies
- Écrasement routier
- Prédation par des chats
Actions de préservation menées dans l’espace naturel
Le SMIRIL a créé des murets de pierre sèche au profit des reptiles. Un muret a été récemment monté à la petite prairie et un autre sur le promontoire de la lône Table Ronde. Le SMIRIL gère également les lisières entre forêts et zones ouvertes afin d’obtenir une strate intermédiaire, arborescente, qui est une zone particulièrement adaptée aux reptiles. La couleuvre vipérine va de plus bénéficier de tous les points d’eau, Rhône, lônes et mares. La restauration et la création de mares va bénéficier à cette espèce particulièrement.
Chantier participatif : création de mares, de muret de pierres sèches
Sortie grand public 2021-2022
Actions de suivi et inventaire réalisé par le SMIRIL
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