Avec son vol rapide, rasant et ses reflets bleu métalliques, le Martin-pêcheur d’Europe est un oiseau magnifique. Posé, il se fait plus discret. Perché sur des branches basses, il scrute les poissons qu’il capture grâce à son bec long et fin.
Présentation de l’espèce
Depuis 2002, ce sont plus des deux-tiers des Martins-pêcheurs qui ont disparu en dix ans sur le territoire métropolitain. Alors qu’au niveau national les populations de Martin-pêcheur d’Europe sont en chute libre, la population de l’Espace nature qui était stable avec 3 à 4 couples depuis 2007 s’effondre également en 2014. Sans que l’on puisse donner de véritables raisons autres qu’un printemps 2013 météorologiquement catastrophique entraînant probablement plusieurs échecs de reproduction pour cette espèce plutôt thermophile. Un ou deux couples avaient été identifiés avant 2000 sur les bords du Rhône, ses effectifs augmentent de 3 à 5 couples en 2010. Il bénéficie particulièrement durecreusement des 3 lônes en 2000.
- Population dans l’espace naturel : 3 à 4 couples nicheurs
- Statut régional de conservation : VU (Vulnérable)
- Protection nationale : loi 1976
- Protection communautaire : Directive oiseaux annexe 1
- Population nicheuse en déclin (évaluation Directive Oiseaux)
- Taille : 16 cm
- Envergure : 25 cm
- Poids : 40 g
- Longévité : 15 ans
Répartition / Habitat
Le Martin-pêcheur se rencontre au bord des eaux calmes, propres et peu profondes, plutôt en des lieux abrités du vent et des vagues. Son existence reposant sur la capture de poissons en nombre suffisant, le martin-pêcheur doit disposer d’une eau pure et poissonneuse. Les rives, pourvues d’arbres et de poteaux utilisés comme des perchoirs sont appréciées.
Régime alimentaire
L’essentiel du menu du Martin-pêcheur est composé de petits poissons tels que les vairons, épinoches, chabots, truites, vandoises, chevaines, perches, brochets et loches franches jusqu’à 125 mm. L’oiseau guette ses proies d’un perchoir n’excédant pas trois mètres. Ou bien il pratique le vol stationnaire. La proie repérée, il plonge presque verticalement, les ailes allongées vers l’arrière. Saisissant fermement le poisson dans son bec puissant, l’oiseau bat des ailes pour remonter à la surface puis regagne son perchoir. Là, il frappe violemment sa victime contre une branche pour l’assommer avant de l’avaler.
Menaces, préservation et suivi
Menaces
- Dégradation de son habitat,
- Hivers rigoureux
- Pollution des rivières
- Drainages troublant les eaux
- Dérangement des nids
Actions de préservation menées dans l’espace naturel
Les petites falaises naturelles des bords de cours d’eau sont particulièrement surveillées et entretenues par le pôle gestion du SMIRIL. Un débroussaillage est réalisé sur les falaises connues où le Martin-pêcheur s’est reproduit : Nord de l’étang Guinet, lône Ciselande et falaise du ball-trap. Un nichoir a été installé dans l’îlot de la lône de la Table Ronde face à l’observatoire sud. Le SMIRIL communique sur l’espèce sur le site et met en place une gestion qui consiste à veiller sur la tranquillité des nids. Il met également en place un suivi régulier de l’espèce qui permet de connaître l’état des populations.
Actions de suivi et inventaire réalisé par le SMIRIL
L’avez-vous vu ? Partagez votre observation sur le site de sciences participatives rhone-faune.org