L’Azuré du serpolet est le seul papillon protégé du site ! Et sa particularité relève du fait que sa larve se fait élever par des fourmis !
Présentation de l’espèce
L’Azuré du serpolet un petit papillon au-dessus bleu intense taché de noir aux antérieures. Au début de sa croissance, la chenille est phytophage et se nourrit des corolles de ses plantes hôtes. Elle tombe ensuite au sol et est transportée par les fourmis du genre Myrmica dans leur fourmilière. Elle se nourrit alors, jusqu’à sa métamorphose, de larves de fourmis. En France, les populations de l’Azuré du serpolet sont en baisse. Cette espèce, rare dans le département, a été découverte très récemment (en 2016). Le changement climatique a certainement fait apparaître cette espèce thermophile dans l’espace naturel.
- Famille : Lycaenidae
- Population dans l’espace naturel : deux individus
- Statut régional de conservation : LC (préoccupation mineure)
- Protection nationale : loi 1976
- Protection communautaire : Directive habitats annexe IV
- Taille : 16 à 22 mm
- Plantes hôtes : Thym, Origan
Répartition / Habitat
Il réside dans les clairières, les lieux herbus secs. Il fréquente des milieux relativement ouverts et chauds, à végétation herbacée rase, et légèrement embuissonnés. Il occupe donc des pelouses sèches, prairies maigres, friches sèches, bois clairs et lisières.
Régime alimentaire
Les adultes sont floricoles et se nourrissent, notamment sur des raiponces, du sainfoin ou de la brunelle à grandes fleurs.
Stade larvaire
Les œufs sont pondus séparément sur les boutons floraux des plantes hôtes (Thym, Origan). L’Azuré du serpolet est une espèce myrmécophile : le dernier stade larvaire se déroule dans les fourmilières de Myrmica sabuleti et de Myrmica scabrinodis. Les chenilles y sont nourries par trophallaxie. Les sites les plus propices ont au moins une fourmilière et un pied de la plante-hôte tous les un ou deux mètres carrés.
Menaces, préservation et suivi
Menaces
- Dégradation ou disparition de son habitat,
- Abandon du pâturage, fermeture des milieux,
- Fragmentation de ses biotopes
- Emploi de pesticides
- Destruction des fourmilières
- Fauche trop précoce
Actions de préservation menées dans l’espace naturel
Le SMIRIL effectue une fauche tardive qui permet à l’espèce d’avoir fini son cycle terrestre. Le but étant de conserver et la plante-hôte et la fourmi-hôte ! Le syndicat met en place un suivi régulier de l’espèce.
Actions de suivi et inventaire réalisé par le SMIRIL
L’avez-vous vu ? Partagez votre observation sur le site de sciences participatives rhone-faune.org