Qui n’a pas vu l’Aurore ? Ce papillon est l’un des premiers à s’envoler au printemps ! C ’est aussi l’une des plus belles espèces de la famille des piérides. Un petit rayon de soleil dans nos jardins de mars-avril.
Présentation de l’espèce
L’Aurore est un papillon plutôt commun sur le site et en France de manière générale. Le mâle se reconnaît par ses deux tâches orangées au bout des ailes supérieures rappelant la chaude couleur du soleil levant. En revanche, la femelle est semblable à celles des autres piérides : ses ailes sont blanches avec des tâches verdâtres sur la face inférieure. Il vole en une seule génération entre mars et juillet et passe presque 10 mois de l’année sous forme de chrysalide sur une branche rigide.
- Famille : Pierideae
- Population dans l’espace naturel : commun
- Statut régional de conservation : LC (préoccupation mineure)
- Protection nationale : loi 1976
- Taille : 40 à 50 mm
- Plantes hôtes : Brassicacées (Cardamine des prés, Cardamine hirsute, Alliaire officinale, Sisymbre officinal, la Moutarde sauvage, Lunaire annuelle, Barbarée commune)
Répartition / Habitat
L’Aurore se retrouve dans tous les milieux fleuris, prairies, lisières de bois, talus herbeux, bermes des routes jusqu’à 1 800 mètres d’altitude. Sur l’espace naturel, on le rencontre principalement dans les talus frais où poussent la cardamine des prés.
Régime alimentaire
Ses plantes hôtes appartiennent à la famille des brassicacées, ou crucifères, en particulier les cardamines. Mais contrairement à de nombreuses piérides, la chenille de l’aurore a un régime alimentaire assez varié. Elle s’associe à plusieurs espèces de crucifères : choux mais aussi navet, colza, moutarde ou cresson.
Cette souplesse alimentaire lui permet de s’installer dans des milieux divers, les bois, les prairies fleuries et bien-sûr nos jardins !
Stade larvaire : Après l’accouplement, entre les mois d’avril et juin, la femelle pond ses œufs sur sa plante hôte. Ils sont généralement déposés à l’unité, à la base des boutons floraux. D’abord de couleur blanche, ils passent au jaune puis à l’orange, leur couleur définitive, 2 à 3 jours plus tard. En moins d’une semaine les chenillettes sortent et commencent leur développement en s’attaquant aux boutons floraux, puis aux jeunes fruits en formation (les siliques). Et en dernier lieu les feuilles, ce qui les différencie de nombreuses espèces, essentiellement phyllophage. Il lui arrive enfin de céder à des pulsions cannibales en ingérant les œufs d’autres piérides qu’elle rencontre sur son chemin.
Menaces, préservation et suivi
Menaces
- Dégradation ou disparition des prairies fraiches et humides,
- Abandon du pâturage, fermeture des milieux
Actions de suivi et inventaire réalisé par le SMIRIL
- Suivi lépidoptères 2012
- Suivi lépidoptères 2016
- Suivi Butterfly Monitoring Scheme 2022
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